HÔTEL DE VILLE DE SAINT JEAN DE MAURIENNE

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Au service de nos concitoyens

ALBERT EINSTEIN

" ON NE PEUT PAS RESOUDRE UN PROBLEME AVEC LES MODES DE PENSEE QUI L'ONT ENGENDRE"

THOMAS MORE Extrait de l'UTOPIE

"Si tu ne peux mettre fin à des abus bien enracinés, tu ne peux pour cela déserter la chose publique"

"Tu ne peux abandonner un navire dans la tempête sous prétexte que tu ne peux en contrôler le vent....ce que tu ne peux tourner en bien, tu dois tenter d'en obtenir ce qui paraît le moins mauvais"

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dimanche 10 avril 2011

QUELQUES REFLEXIONS SUR LES EVENEMENTS ACTUELS

J'ai l'impression que, depuis le début de l'année, le temps s'est accéléré : Tunisie, Egypte,.Lybie,.Australie, Japon...sans oublier l'élection présidentielle en France qui voit les ambitions naître dans tous les camps !
Sur ce dernier point je n'ai jamais caché mon opposition à l'élection du Président de la République au suffrage universel. Elle est d'autant plus vive qu'elle est devenue un spectacle : A qui prendra la bonne posture, prononcera le bon mot et j'en passe et des meilleures....au point d'oublier la France et les Français.
Ce qui est plus grave réside dans le fait que tout gravite autour de cette élection....deux ans avant celle-ci les alliances se font ou se défont...les réformes nécessaires à notre nation ne se réalisent que si elles peuvent apporter des voix...Ce qui est le plus dangereux pour l'unité de la France est cette sensation que le Président de la République n'est pas le Président de tous les Français mais celui d'un parti ou d'une idéologie ce qui provoque automatiquement un rejet par une partie de la population de l'homme qui représente la France.
Je souhaite aborder un point qui indique, malheureusement, que la France n'est pas une véritable démocratie. C'est l'absence totale de consultation de nos élus dans les décisions prises d'intervenir militairement en Lybie et en Côte d'Ivoire sans oublier l'Afghanistan. Je ne peux oublier aussi le retour dans l'Otan et la signature du Traité de Lisbonne sans consultation du peuple français. 
Qui pouvait être contre, les premiers jours, notre intervention en Lybie et en Côte d'Ivoire ?  Je ne l'étais pas car je pensais sincèrement que nous intervenions pour protéger des populations ou pour établir un pouvoir légal. Chacun pensait que ces deux régimes dictatoriaux s'effondreraient ou se rendraient en quelques jours. Ce n'est pas le cas à ce jour et on apprend, jour après jour, que la situation n'est pas celle que l'on nous présentait.
Si en Lybie les forces de l'Otan ne se précipitent pas pour livrer des armes aux insurgés la raison en est que les responsables de cette coalition ont un passé qui fait que notre confiance ne peut être aveugle.
En Côte d'Ivoire, quand on revoit l'histoire de ce pays, il est aisé de se rendre compte que la lutte pour le pouvoir ne débouchera pas sur une démocratie, que les rancoeurs et les haines ne pourront pas facilement s'estomper et que les luttes intestines se poursuivront malheureusement.
Il y a aussi une lutte pour des matières premières, pétrole, cacao.....et il est certain que la France en voulant faire oublier son attitude frileuse lors des événements tunisiens et égyptiens risque de provoquer par sa présence en première ligne d'autres réactions.....
Une politique étrangère ne fait jamais oublier les incapacités de la politique intérieure.
Les Français sont las de constater que c'est toujours plus pour les plus riches, que les grandes entreprise ne contribuent pas à l'effort national.
Les Français sont las de constater que l'injustice est permanente, qu'on leur demande toujours plus et ne parlons pas de cette sensation d'étouffement qu'ils ressentent devant les interdits permanents mis en place. Un simple exemple et c'est le dernier annoncé cette semaine : interdiction aux véhicules trop anciens de circuler dans certaines villes...mais ce sont nos concitoyens les plus modestes qui seront touchés. Ils ne peuvent pas changer de véhicule car ils n'en ont pas les moyens financiers....et de quel droit dans un pays libre peut-ont interdire l'accès à certaines zones du territoire national ?
Trop c'est trop ! 
Entre le "Il est interdit d'interdire" (1968) et le "On peut tout interdire" (2011) il existe un juste milieu, celui de la raison. A force de contraindre une révolution verra le jour, à force de mépriser le peuple et de penser que seuls nos dirigeants "savent" une révolution éclatera....et nous verrons comme en Tunisie, comme en Egypte des "Dégage....." et ceci quelque que soit le Président en place.
Daniel MEINDRE