Se trouva fort inquiète
Quand la crise fut venue.
Plus une seule petite niche à préserver,
Plus un euro pour faire la fête.
Elle alla implorer en catimini
L'Allemagne sa voisine
Lui demandant d'être indulgente,
De lui prêter sans le crier sur les toits
Quelques eurobonds bienvenus
Jusqu'au temps où la rigueur ayant fait son effet
Elle retrouvera quelque aisance financière.
Je vous paierai, dit la France assurèment.
L'Allemagne n'est pas prêteuse
C'est là son moindre défaut.
" Que faisiez-vous dans les temps passés
Alors que je demandais à mon peuple mille efforts ?"
Dit-elle à la France sa voisine.
Je dépensais l'argent que je n'avais pas
Espérant que la croissance fera le reste.
J'espérais que les générations futures paieraient mes dettes
Pendant que je dépensais sans compter.
Vous dépensiez ? J'en suis fort aise :
Et bien ! Comme toutes les nations impécunieuses vos voisines
Serrez-vous la ceinture !
Evitez de faire des promesses que vous ne pouviez tenir !
Même si je sais que ce sont les plus modestes qui devront payer
Les fruits de vos excès d'antan.
Daniel MEINDRE le 4 septembre 2011.
A la façon bien modeste de M. Jean de la FONTAINE.
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