HÔTEL DE VILLE DE SAINT JEAN DE MAURIENNE

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Au service de nos concitoyens

ALBERT EINSTEIN

" ON NE PEUT PAS RESOUDRE UN PROBLEME AVEC LES MODES DE PENSEE QUI L'ONT ENGENDRE"

THOMAS MORE Extrait de l'UTOPIE

"Si tu ne peux mettre fin à des abus bien enracinés, tu ne peux pour cela déserter la chose publique"

"Tu ne peux abandonner un navire dans la tempête sous prétexte que tu ne peux en contrôler le vent....ce que tu ne peux tourner en bien, tu dois tenter d'en obtenir ce qui paraît le moins mauvais"

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dimanche 27 novembre 2011

ET SI " COEUR DE MAURIENNE" DEVENAIT UNE COMMUNE NOUVELLE ?

Je vous avais promis de vous faire part de mes réflexions suite aux deux jours que j'ai passés à Paris fin octobre afin de mieux connaître cette réforme des collectivités territoriales qui est la plus grande réforme envisagée depuis la création des départements lors de la Révolution Française.
 Je ressens combien il est important que les élus bénéficient d'une formation qui leur permette de prendre des décisions en connaissance de cause.
Vous dire que ces deux jours ont été passionnants, vous dire aussi que cette réforme est complexe et surtout vous dire combien elle dépendra du résultat des élections présidentielles et législatives à venir en 2012 !
Le rapport axé sur la réforme des collectivités territoriales locales fut publié en 2009 et adopté par le Parlement le 16 décembre 2010.
Je vais essayer d'être le plus concis et le plus clair possible.
Cette réforme touche les structures, les compétences et la fiscalité.
Elle touche aussi aux habitudes et aux intérêts acquis ainsi qu'aux fonctions électives.
Elle concernera l'échelon communal et en particulier le mode d'élection des Conseillers Municipaux, l'échelon intercommunal.
Elle verra la création de pôles métropolitains (+ de 300000 habitants), une évolution des départements et des régions et surtout une modification profonde de la fiscalité.
Il faut comprendre que cette "révolution" n'est pas acquise à ce jour et que les craintes qu'elle a provoquée auprès d'élus de toutes tendances a été l'une des raisons de l'échec de la majorité UMP au Sénat.
Je reviens sur ce qui nous intéresse à ce jour : la commune et l'intercommunalité.
J'ai un souvenir ancien. Lors de mon deuxième mandat qui s'est terminé en 1995 il avait été abordé la création d'une intercommunalité. J'avais exprimé mes réserves car je craignais que l'on assiste à la création d'une structure nouvelle qui aurait besoin d'une fiscalité propre et de moyens techniques et humains nouveaux.
A ce jour l'intercommunalité existe et comme je le craignais elle s'est rajoutée aux structures communales actuelles, prenant en charge peu à peu des compétences nouvelles (récemment les transports par exemple).
Le côté positif de la réforme serait un mode de scrutin qui éviterait l'iniquité des dernières élections. Un exemple à Saint Jean de Maurienne : la liste Saint Jean 10000 alors qu'elle représentait 45% de la population n'a aucun représentant à la Communauté de Communes et ceci pour des raisons purement politiques.
Mais cette réforme n'aura un sens que si elle permet de véritables économies de gestion (regroupement des moyens, diminution du nombre des élus).
Ce cas est prévu mais il va se heurter à des intérêts locaux si forts qu'il faudrait un degré d'altruisme rarement vu en politique !
"Une commune nouvelle pourra être créée en lieu et place de communes contigües, soit à la demande de tous les conseils municipaux, soit à la demande des 2/3 des conseils municipaux d'une même communauté de communes à fiscalité propre représentant plus des 2/3 de la population totale de celles-ci, soit à la demande de l'organe délibérant de la communauté de communes, soit à l'initiative du Préfet."
Dans tous les cas de figure il y a référendum.
Il faudra du temps car les mentalités ne sont pas prêtes à ce jour et pourtant !
Comment ne pas comprendre, alors que la crise qui va durer des années nous oblige à mieux gérer les impôts payés par nos concitoyens, qu'il faut dépasser nos antagonismes locaux et notre attachement viscéral à la commune qui existe depuis le Moyen-Age !
Je ne sais quel sera le sort donné à cette réforme surtout si la majorité change en 2012 mais la France est dans une telle situation économique (endettement, désindustrialisation) qu'il faudra de toute façon décider de réformes structurelles essentielles pour notre avenir.
C'est une première approche. Elle doit permettre d'instaurer un débat.
Si vous avez des questions à me poser n'hésitez-pas !
Daniel MEINDRE

mardi 1 novembre 2011

QUAND LES MOTS BLESSENT

Très sincèrement je ne pensais pas aborder un tel thème à mon retour de la formation que j'ai suivie sur "La Réforme des Collectivités Territoriales" dans le cadre de la formation des élus.
Je reviendrai longuement sur cette formation car non seulement elle a été passionnante mais aussi instructive. Je me suis rendu compte combien mettre en place une réforme de cette ampleur posait mille problèmes et conséquences sur le fonctionnement de nos structures actuelles.

J'ai découvert samedi, avec un malaise certain, la poursuite des échanges épistolaires entre M. Gaston Flauder - conseiller municipal démissionnaire - et les réponses apportées par M. Pierre-Marie Charvoz - Maire de Saint Jean de Maurienne.

Ce malaise est ressenti par une grande partie de la population. Autant les échanges majorité-opposition sont considérés comme logiques, autant ces échanges entre personnes élus sur une même liste et mettant en avant sans cesse le "vivre ensemble" provoquent incompréhension et désolation.

J'ai une remarque préalable à faire. On ne peut mettre sur le même plan la démission de trois  élus de Saint Jean 10000 qui a été effective quasiment dès le début du mandat pour des raisons qui ne remettaient pas en cause leur appartenance à cette liste. A titre personnel j'ai simplement retrouvé ma liberté de vote et d'expression, n'ayant jamais dissimulé mes convictions centristes et indépendantes de tout parti. 

La démission de trois élus de la majorité actuelle est tout autre : elle repose sur le refus d'une certaine forme de gouvernance qui ne laisse quasiment pas de liberté d'expression publique à ceux-ci. Contrairement à ce qui a été écrit il faut un courage certain pour démissionner et surtout pour exprimer les raisons qui les aménent à ce choix. J'ai effectué deux mandats entre 1983 et 1995 dans l'opposition. La majorité de l'époque dirigée par M. Roland Merloz était constituée principalement de socialistes, de communistes, d'écologistes. Je peux vous dire que les débats étaient parfois vifs entre eux et que les votes n'étaient pas toujours unanimes.

Depuis plus de trois ans je constate, et je l'ai déjà exprimé sur ce blog ou lors d'entretiens avec des élus de la majorité actuelle, qu'il n'y a jamais une question, une interrogation, une proposition, je ne parle pas d'un désaccord quelconque, exprimés par un élu de ladite majorité. Si une expression ne venait pas des conseillers de Saint-Jean 10000 ou de moi-même les séances publiques du conseil municipal ne dépasseraient pas une heure !

Je regrette toujours quand les mots blessent car ils restent et entretiennent une polémique stérile. Malgré tout je n'arrive pas à comprendre comment un élu dont j'entendais de la part des autres élus que des éloges sur son travail et sur sa participation aux commissions dont il faisait partie devient du jour au lendemain un élu qui ne faisait rien ! Pourquoi alors le "garder" depuis plus de trois ans ? Je ne peux parler que de la commission dont je suis membre : celle des finances. Il a réalisé un travail remarquable d'analyse financière et le travail d'équipe effectué avec Dominique Jacon et Jean-Paul Margueron était apprécié de tous.

Quand j'écrivais que le "vivre ensemble" était devenu une tarte à la crême dans un article publié par Saint Jean l'Actu je voulais dire qu'il était beaucoup plus important de "s'accepter ensemble" ET  de "travailler ensemble".

Ceci demande et exige une acceptation que nous n'avons pas toujours raison, que l'autre a le droit de s'exprimer librement et que nous portons devant nos concitoyens une responsabilité certaine qui sera appréciée ou pas  lors des prochaines élections municipales.

Daniel MEINDRE le 1er novembre 2011