HÔTEL DE VILLE DE SAINT JEAN DE MAURIENNE

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ALBERT EINSTEIN

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dimanche 2 décembre 2012

DANS 14 MOIS LES ELECTIONS MUNICIPALES A SAINT JEAN DE MAURIENNE…..QUELQUES REFLEXIONS SUR LES MANDATS ACCOMPLIS ENTRE 1983 ET 1995 ET DEPUIS 2008 !


 
Je ne dévoile pas un secret en écrivant ici que je souhaite me représenter lors des élections municipales qui se dérouleront en mars 2014, le Dauphiné Libéré et la Maurienne l’ayant annoncé.
Je sais aussi que lorsqu’une campagne est lancée, la sérénité et l’analyse objective sont rarement de mise. Les promesses ruissellent, les « adversaires » toujours démagogiques, les reproches de ce qui a été fait ou pas nombreux quand ce ne sont pas des attaques sur les personnes qui donnent une piètre image de la vie politique.

J’ai été taxé souvent de naïveté en refusant d’entrer dans ce jeu et les personnes que j’ai accompagnées que ce fussent Suzanne JACON puis Hervé BOTTINO possédaient la même éthique.
Lors de mon premier mandat vécu dans un climat politique difficile entre 1983 et 1989 (tournant économique à 180°, départ des ministres communistes, manifestations pour l’école privée, augmentation massive du chômage…) j’ai très rapidement compris que, loin des polémiques stériles, il fallait surtout apprendre le travail d’élu qui à 90% concerne la gestion d’une commune. Connaître les dossiers était une priorité.

Lors de mon deuxième mandat entre 1989 et 1995 nous avons fait la preuve que nous pouvions apporter par nos propositions une approche constructive lors des débats municipaux. En 1995, ne me représentant pas, j’ai rendu hommage à Suzanne JACON, une femme remarquable et respectée par tous.
Je ne me suis pas représenté pour des raisons professionnelles, sachant que mes nombreux déplacements ne me permettraient pas d’assumer pleinement mes fonctions d’élu.

J’avais fait un premier constat en 1995 et exprimé des regrets et des inquiétudes :
-          Alors que la ville avait encore la possibilité de décider de ses choix économiques la commission « Economie » ne s’est réunie qu’une seule fois en début de mandat. La taxe professionnelle de Péchiney, manne financière qui semblait éternelle, permettait de faire face à tous les investissements décidés par la municipalité.
-          A la fin du second mandat s’annonçait la naissance de la Communauté de Communes. J’ai exprimé des inquiétudes car présentée, comme un appendice des communes, elle ne coûterait pas cher ni en moyens, ni en personnel, ce dont je doutais !

-          Peu à peu, elle prit toute sa place, décidant de la politique économique à mener en particulier, créant de nouvelles fonctions électives et de nouveaux pouvoirs décisionnaires mais elle ne franchissait pas le pas de rassembler toutes les communes dans une entité unique, chaque commune voulant garder ses prérogatives ce qui était humainement parlant parfaitement compréhensible.
En 2008 je me représentais avec Hervé BOTTINO sur la liste « Saint Jean 10000 » dont j’assume la paternité du nom mais non l’évolution politique. Hervé BOTTINO ayant décidé, à mon grand regret mais pour des raisons que je comprenais, de démissionner je décidais de devenir indépendant en harmonie avec ma sensibilité centriste que j’exprime depuis des décennies.

Ce ne fut pas toujours facile mais je pense par mes interventions, mes votes et mes écrits en particulier dans la presse et dans « Saint Jean l’Actu » avoir su exprimer les raisons qui faisaient que je pouvais voter pour ou contre telle proposition. Ce ne fut pas toujours compris mais je sais aussi par de nombreuses réactions que ce fut pour beaucoup une autre forme d’expression.
Je pensais aussi que ce mandat serait essentiel. Je me suis trompé ce sera le prochain.

Nous faisons face à une crise économique qui touche l’immense majorité de nos concitoyens, à des enjeux pour notre avenir et celui de nos enfants sans parler de cette impuissance des politiques devant un monde qu’ils ne maîtrisent que par le verbe.
Peu à peu le tissu industriel de la Maurienne se désagrège, n’ayant pas su ou voulu depuis des décennies créer d’autres structures économiques tournées vers les technologies nouvelles. Rio Tinto fera ce qu’il décidera d’autant plus et nous venons de le constater avec Arcelor que le gouvernement français n’a pas les moyens de sa politique. Les caisses sont vides et nous ne pouvons plus rien imposer. Depuis des années nous entendons parler du Lyon-Turin comme la panacée pour notre vallée. Cette réalisation devait commencer en 2005. Nous faisons appel à des sociétés-conseils qui nous « pondent » des rapports qui ne tiennent pas compte le plus souvent de la réalité de notre vallée et de la vie de ses habitants.

Il est temps de penser autrement, de créer autrement, en nous appuyant sur les nouvelles générations. Je maintiens qu’il faut rassembler toutes celles et tous ceux qui ont des idées, des propositions. Ce ne sera pas facile car en France nous sommes conditionnés par l’idée que tout vient d’en haut car « Ils savent ».
Combien de politiques, combien de ces « Hauts Fonctionnaires » ont crée une entreprise, un emploi, ont vécu les inquiétudes du chef d’entreprise qui se demandait comment remplir son carnet de commandes, comment payer ses ouvriers et ses employés ?

Combien d’entre eux vivent les inquiétudes de ces femmes et de ces hommes qui ont peur pour leur emploi, calculent jour après jour afin de faire face à leur loyer, à leurs dépenses usuelles, aux prêts à rembourser ?
Depuis des années on nous parle du « Vivre Ensemble ». Je pense, malheureusement, que nous ne savons pas encore « Vivre Ensemble », accepter l’autre, respecter nos différences, renforcer les liens qui devraient nous rassembler.

Faire le choix de me représenter n’est pas facile car chaque élu portera une lourde responsabilité devant chacun de vous. Pouvoir me représenter ne dépend pas que de moi car il faut faire partie d’une équipe qui représente mes valeurs personnelles et qui travaillera pour Saint Jean de Maurienne et pour la Maurienne.
Nous aurons besoin aussi de chacun de vous car la Maurienne en vaut la peine et ce sera un combat commun.

Nous avons des raisons d’espérer et ce serait folie que de baisser les bras.
Daniel MEINDRE le 2 décembre 2012.

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