HÔTEL DE VILLE DE SAINT JEAN DE MAURIENNE

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ALBERT EINSTEIN

" ON NE PEUT PAS RESOUDRE UN PROBLEME AVEC LES MODES DE PENSEE QUI L'ONT ENGENDRE"

THOMAS MORE Extrait de l'UTOPIE

"Si tu ne peux mettre fin à des abus bien enracinés, tu ne peux pour cela déserter la chose publique"

"Tu ne peux abandonner un navire dans la tempête sous prétexte que tu ne peux en contrôler le vent....ce que tu ne peux tourner en bien, tu dois tenter d'en obtenir ce qui paraît le moins mauvais"

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dimanche 25 octobre 2009

LA POESIE EST LE PLUS COURT CHEMIN D'UNE SENSIBILITE A UNE AUTRE - André Beucler -


Lundi soir à 19 h se tient un Conseil Municipal en mairie de Saint Jean de Maurienne. Un ordre du jour surtout administratif à moins que les questions diverses enrichissent les débats.....

J'avais envie d'aborder la mise en place d'une zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP), décision prise lors du Conseil Municipal du 29 septembre 2009.

Il est certain que les évènements économiques de ce mois d'octobre ont occulté cette décision pourtant très importante pour l'avenir de notre ville.

Je reporte ce compte-rendu car j'ai lu un article écrit par un homme de coeur dans le journal La Maurienne du 22 octobre. Cet homme est un poète né mais contrairement à ce beaucoup pensent.....la poésie n'empêche pas d'être conscient des réalités humaines.

Je vous le recopie dans son intégralité car il est une source de réflexions pour chacune et chacun d'entre nous :


"Frères qui devant nous souffrez" par Bernard DIO - Chronique de Maurienne -


Notre vallée s'assombrit . Les années fastes se désagrègent dans les premiers frimas. La froidure s'installe dans nos prairies et dans nos âmes. Le borée balaie irrévocablement les espoirs et les rêves d'avenir de nos frères. Notre passé pieusement bâti par nos ancêtres au prix de souffrances irréparables se dissipe dans un présent teinté d'amertume. Si beaucoup pensent que le poète n'est qu'un ravi de la crèche en admiration devant l'amour, la nature ou les pierres du chemin, ils se leurrent. Il est aussi cet homme qui se penche avec bienveillance sur les douleurs et les malheurs de ses semblables.

Aujourd'hui, je pense avec amertume mais aussi révolte à tous ceux qui vont connaître les affres de nuits privées de ce sommeil indispensable à notre équilibre, à ces lendemains qui déchantent par le seul fait des turpitudes du chômage. Nous avons connu des années durant une vallée riante, baignant dans l'abondance et le bien être de tous. Que va-t-il en être demain ? Quel devenir attend chacun de nous dans une société où les travailleurs sont jetés en pâture à l'hydre du profit ? Victimes de l'hypocrisie et de la mauvaise foi d'une poignée de nantis, ils sentent leur existence s'effondrer irrémédiablement sous leurs pieds affaiblis.

Ce soir, en écrivant ces lignes amères, je songe avec tristesse à tous ceux qui doivent sentir leur âme s'effriter peu à peu, leur esprit se désagréger dans les brouillards du doute et du désespoir. Eux qui avaient construit notre bonheur, notre abondance, nourri nos commerces doivent se retrouver face à une solitude inexorable. Nos montagnes attristées se recouvrent d'un linceul dans le deuil de tous ces emplois sabrés au nom de l'enrichissement de certains. Il n'y a rien de politique à cette diatribe, mais simplement le cri de douleur d'un artiste à la sensibilité exacerbée. Je tiens à partager la peine de mes proches, de mes amis frappés par ce trépas de leur gagne-pain.

Il n'est pas si loin ce temps où Zola s'épanchait avec rébellion sur la destinée des ouvriers ballottés, malmenés, sacrifiés sur l'autel de l'argent. Et je me dis : est-elle si loin cette époque ? Non, simplement enfouie sous l'alanguissement du confort, elle se réveille insidieusement sur ce XXIème siècle prétendu humaniste, mais dont on peut se demander s'il n'est pas un retour vers un Moyen-Age ténébreux de l'ère humaine.

A tous les travailleurs de Maurienne avec mon amitié et mon soutien.

Bernard Dio


Vous croyez que Bernard exagère.....Il est en dessous de la vérité.....Ayez encore un peu de patience pour lire le texte ci-dessous (source : Le Canard enchaîné du 21 octobre 2009) /


.....Collision des titres, choc des contraires. Le 15 octobre, une partie de la presse accuse le coup devant un bilan effarant "Un milliard d'affamés"...Un record absolu depuis quarante ans....

Le même jour, la presse éco exulte : "Année record pour les banquiers de Wall Street"....."La finance sur un nuage"...."Les bonus explosent".....L'effort des pays les plus riches, le G8, en faveur des crève-la-faim s'élèvera si les promesses de contribution sont tenues, à 21 milliards de dollars en trois ans (dixit Jacques Diouf, patron de l'Agence de l'ONU pour l'alimentation)....lequel ajoute qu'il en faudrait le double - mais chaque année - pour éradiquer la faim.

Vingt et un milliards ? C'est précisément le montant des bonus que versera la seule banque américaine Goldman Sachs à ses salariés cette année.....Au total, en 2009, les bonus bancaires américains vont exploser tous les records et atteindront 140 milliards contre 130 en 2007 et 117 en 2008.


Voici un an exactement les contribuables français ont renfloué les banques qui, paraît-il, étaient au bord du gouffre sans aucune garantie ni aucune participation de l'Etat. Un an après elles génèrent des milliards de bénéfices, remboursent l'Etat pour retrouver leur liberté de distribuer des bonus sans contrôle aucun....et la cerise sur le gâteau nous apprenons que lors d'un vote à l'Assemblée Nationale les 10% exceptionnels sur leurs bénéfices votés lors d'une première lecture seront rejetés lors d'une seconde lecture ce lundi 26 octobre. Le même jour une taxe carbone, véritable usine à gaz, touchant l'ensemble de nos concitoyens est votée sans pratiquement aucun débat. Cherchez l'erreur !


Daniel Meindre

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