Je n'ai jamais été partisan de la hausse des bases fiscales estimant que les impôts devaient accompagner l'évolution économique. Dans le contexte actuel de crise économique il est certain que cette décision d'augmenter les impôts de 10% sera mal compris et mal ressenti.
Je pouvais m'abstenir mais je pense que c'est une forme de dérobade face aux responsabilités d'un élu.
Je pouvais voter contre mais dans ce cas j'occultais un passé qui explique aujourd'hui l'obligation justement d'augmenter les recettes fiscales. Malheureusement et ce n'est pas que Saint Jean de Maurienne qui agit ainsi, les communes sachant que les élections se rapprochent n'augmentent pas les impôts.....
Notre ville connaissant parfaitement les investissements lourds et onéreux qui se réalisaient aurait dû augmenter chaque année la pression fiscale d'environ 2%.
A moins de geler tout investissement pendant toute la durée du mandat ce qui ne serait pas supportable pour une cité qui se veut la capitale de la Maurienne, il fallait impérativement trouver des possibilités financieres satisfaisantes.
Il y avait une solution pour ne pas augmenter les impôts cette année : ne pas accueillir le Tour de France et supprimer les Saint Jean Bus.....Mais je ne suis pas certain que la population dans sa majorité aurait accepté ces décisions.
Je me souviens, lors de mon premier mandat (1983-1989), m'être elevé contre une hausse des impôts de 15% en 1984 et de 17% en 1985. Existerait-il des bonnes hausses et des mauvaises hausses ?
Ma décision de voter le budget repose aussi sur ce que j'ai constaté faisant partie de la commission finances : une volonté sans faille de Jean-Paul Margueron et ceci en concertation étroite avec l'ensemble des services de notre ville de réduire les dépenses, de faire la différence entre ce qui est essentiel pour le bon fonctionnement de ceux-ci et ce qui peut être différé dans les années à venir. Les économies réalisées ont permis d'atténuer la hausse fiscale supportée par nos concitoyens.
Je pense que ces derniers sont capables d'entendre la vérité et de comprendre les arguments présentés.
Daniel Meindre