De ce conseil municipal commencé à 20 heures et terminé à plus de 23 heures l'ordre du jour concernait surtout la délimitation du périmètre de l'aire de valorisation de l'architecture et du patrimoine.
Je reviendrai sur les raisons qui ont provoqué de ma part une réaction indignée et qui a été reprise dans le Dauphiné-Libéré.
Mais je pense que la fin de ce conseil a été marquée par des échanges empreints d'inquiétudes malheureusement justifiées sur l'avenir non de Rio Tinto mais de son usine mauriennaise. Lassitude de voir les pétitions, les lettres, les interventions auprès des ministres ou de leurs conseillers restées infructueuses ou faire l'objet de promesses sans suite exprimée par M. NAGY.
Nos concitoyens ont pleinement conscience que la décision sera prise loin de chez nous, que le sort des salariés de l'usine, des sous-traitants, que l'attachement des habitants de la Maurienne à une entreprise centenaire ne pèsent pas beaucoup devant des décisions strictement financières.
Un engagement a été pris par le ministre du redressement productif et le Président de la République.
Une entreprise qui a décidé de fermer ne doit pas interdire le rachat de celle-ci par un autre groupe.
Si cette fermeture était effective en 2014 il est certain que le temps nous est compté. Beaucoup espèrent ou espéraient dans le démarrage du chantier du Lyon-Turin. A ce jour le désenchantement commence à poindre.
Ce que je voulais signifier est simple : dans le cas d'une crise majeure comme l'avait connue Modane lors de l'ouverture des frontières et la fermeture des transitaires il faudra des années pour recréer les conditions d'une économie adaptée à notre temps.
Ce qui signifie aussi une très grande rigueur dans les dépenses communales.
L'aménagement urbain dont nous avons parlé longuement lors de cette soirée sera beaucoup plus long que prévu.
Cette commission (dont je fais partie) travaille depuis bientôt trois ans.
C'est un dossier difficile et passionnant car il concerne autant l'urbanisme, la préservation du patrimoine existant, l'aménagement des voiries...
Il exige une vision à long terme car il structurera la cité pour des décennies.
La délimitation d'un périmètre est une première étape.
Il faudra encore des réunions nombreuses et ceci pendant plusieurs années encore avant de définir dans la négociation la mise en place "d'un outil réglementaire en adéquation avec les enjeux", outil qui ne doit pas être un carcan.
Alors pourquoi avoir exprimé une telle indignation ?
J'ai entendu sans sur le coup y prêter une attention particulière ainsi que l'ensemble des élus Mme AZNAR qui nous accompagne avec talent dans notre démarche dire : "Une commission extérieure dira si le projet présenté lui convient....au risque de repartir à zéro"......
Ma réaction a été un peu vive je le reconnais mais quand j'ai demandé quelle était cette commission, qui la composait, où elle se situait.....et que la réponse indiquait qu'elle se situait à Lyon, composée de personnes dont la majorité ne connaissait pas notre cité et qu'elle avait la possibilité de décider de notre sort, que c'était la loi....ce qui signifie que c'était comme ça et pas autrement !
J'avoue avoir compris à cet instant pourquoi il faut des années pour mettre en oeuvre le moindre projet !
Dépendance de commissions, de règlementations, de lois....un véritable carcan....
Quand je songe que la ligne de chemin de fer entre Chambéry et Saint Jean de Maurienne en 1856 a été pensée, décidée et réalisée en deux ans simplement ! et que depuis dix ans nous attendons la réalisation du Lyon-Turin avec peut-être un blocage du à la présence sur son passage d'une colonie de trois éléphants roses, espèce protégée vous le savez bien !
Il faut vraiment avoir du courage, de la volonté et une grande force de persuasion pour passer tous ces obstacles.
Heureusement que je suis optimiste par nature ! Mais parfois trop....c'est trop !
Daniel MEINDRE -
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